Les 6 premiers points sous contrôle du Manager Agile

# Mise en contexte

Nous avons vu dans le précédent article « comment entretenir la motivation grâce à la pyramide des besoins». Retrouvez-le en cliquant ici.

Dans une logique de cohérence et de continuité, je vous propose de découvrir ici comment un Manager Agile peut optimiser celle-ci grâce à un style de leadership participatif et rassembleur tout en initiant une véritable posture de « coach ».

J’utiliserai ici le mot Manager et tous ses dérivés sous une forme «épicène », c’est-à-dire que le terme s’applique aussi bien au féminin qu’au masculin.

Dans cet article, il ne s’agit de définir les rôles du Manager mais bien mettre en évidence 11 points sur lesquels il a le contrôle.

Contrôle ne veut pas dire autorité, puissance, tyrannie. Contrôle prend ici le sens de « capacité à ».

Capacité à prendre soi-même des responsabilités qui n’ont pas à être déléguées ou refoulées sous prétexte de ne pouvoir les assumer ou de se dégager de choses dérangeantes et que vous ne voulez pas faire.

Les changements dans notre société ainsi que la transition numérique ont redéfini de nombreuses manières d’asseoir un leadership aussi efficace que naturel.

Il vous appartient, vous, leaders et managers, d’en découvrir les subtilités et les atouts, en faisant preuve d’un intérêt soutenu pour l’actualité du monde économique et managérial mais également sur l’évolution des postures du management.
Cela demande implication, formation, motivation et avant toute chose, un amour véritable pour l’être humain et une parfaite conscience de la puissance de ses interactions.

Je ne le rappellerai jamais assez : « votre entreprise et vos équipes fonctionnent à votre image », vous et vous seul en êtes responsable ».

S’adapter c’est bien, anticiper c’est mieux !

# Qu’est-ce qu’un Manager Agile ?

C’est une notion que je développerai pleinement lors d’un prochain article.
Brièvement, être un Manager Agile, c’est notamment s’appliquer à accepter les différences et travailler en étroite collaboration avec l’équipe que l’on a. C’est comprendre les enjeux de son propre management ou de ses pairs. Etre agile, c’est prendre ses décisions en conscience et en les assumant. Ceci pour être capable de transformer les rivalités ou difficultés en modèles ou opportunités. Plus encore, un Manager Agile a une connaissance poussée des diverses pratiques du leadership et est capable de les varier, au bénéfice de chacun.

# 11 tâches sous contrôle du Manager Agile

  1. Le salaire

Le salaire est et reste un élément important de motivation auprès de chaque travailleur. Il doit être juste, clair, suffisamment attractif.

Pour ce faire, le Manager Agile peut initier une grille salariale transparente avec des barèmes spécifiques en définissant un certain nombre de critères. Ceux-ci seront fonction des savoir-être (motivation, implication, ponctualité, qualité de la communication, flexibilité, initiative…) et des savoir-faire (qualité du travail, performances techniques ou administratives, exécution efficace et aboutie des tâches, apports dans le développement de l’entreprise…).

Selon son degré d’expertise quant à sa capacité à gérer la communication au sein d’un groupe et  la qualité de confiance et d’implication qu’il a instaurées, il peut demander à chacun de se positionner par rapport à son propre salaire et en estimer lui-même le niveau sur l’échelle établie.

 

  1. Les signes de reconnaissance

Un signe de reconnaissance est une « unité » d’attention que vous donnez à la personne.

Il en existe 4 types : les signes de reconnaissance conditionnels positifs ou négatifs et les signes de reconnaissance inconditionnels positifs ou négatifs.

Les signes conditionnels sont liés à la qualité d’exécution d’une tâche tandis que les signes inconditionnels sont liés à la personne. Le Manager Agile veillera à donner des signes de reconnaissance de manière très régulière et favorisera les signes conditionnels. Il maniera ceux-ci avec aisance et naturel. Le plus important étant que la personne se sente impliquée dans les interrelations, dans la qualité de son travail et qu’elle se sente considérée en tant qu’être humain.

Deux exemples

Conditionnel positif : « J’apprécie beaucoup la clarté et la précision avec laquelle vous réalisez tableaux excel et powerpoint. Ils sont faciles à lire et attractifs visuellement »

Conditionnel négatif : « Je vous remercie pour votre travail. Néanmoins il manque des éléments visuels dans vos tableaux afin de rendre ceux-ci plus lisibles et plus attractifs »

Pour aller plus loin dans l’utilisation de ces signes, je vous suggère de lire l’article complet que j’ai écrit à ce sujet en cliquant sur ce lien.

 

  1. Donner des perspectives

Il s’agit d’un point très et trop souvent négligé par les Managers ou chefs d’entreprise. Leur focus est centré sur les performances de l’entreprise et ils omettent de s’intéresser aux besoins des membres de leur équipe en termes de perspectives.

Celles-ci sont à la fois collectives et individuelles.

S’il est essentiel d’avoir une vision claire et à moyen terme pour le développement de son entreprise, il est également important de la transmettre et de la partager avec chacun.

Immerger ses collaborateurs, ses employés, ses ouvriers dans cette vision pour susciter adhésion et implication collectives. Visionner un cap commun pour permettre à chacun de pouvoir se projeter dans l’avenir afin d’y trouver des sources de motivation renouvelée.

Le Manager Agile invitera également chacun à identifier individuellement ses besoins en termes d’évolution au sein de l’entreprise. Il l’amènera chaque personne à s’ ouvrir des perspectives tant au niveau de la place qu’elle occupe actuellement que celle qu’elle se verrait occuper à l’avenir.

Il veillera à ce qu’elle fasse ses propres projections tant niveau de ses responsabilités que de ses prétentions salariales.

Le Manager Agile jaugera des efforts que chacun est prêt à fournir et il favorisera les démarches nécessaires (formation, …) que pour atteindre les objectifs visualisés.

 

  1. Donner des responsabilités

Les responsabilités sont prises ici dans une notion d’implication, de stimulation à s’investir par la valorisation.

Se sentir « responsabilisé » , c’est-à-dire reconnu, avec de la valeur, avec un statut, dans le respect et l’acceptation de la différence.

Le Manager Agile s’assure que chacun bénéficie de ces conditions et que chacun se sente important  pour nourrir une estime de soi et une confiance en soi suffisantes.

Il peut également impliquer les équipes dans une partie des process d’engagement. En effet, qui connait mieux que les travailleurs eux-mêmes les besoins réels à rencontrer pour un poste à pourvoir ? Cette démarche est très valorisante et favorise sans conteste l’envie de s’impliquer plus avant dans son travail et dans la réalisation de la vision citée au point précédent.

Enfin il veillera à donner régulièrement des défis et à renouveler les missions de travail de façon à ce que chacun ait envie de donner le meilleur de lui-même. Rien n’est pire que la routine. Il suffit de peu pour redonner de nouvelles énergies à un cerveau saturé.

 

  1. Equilibrer la charge de travail

Il s’agit ici d’adapter la loi de Pareto (https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Pareto) en partant du principe qu’on peut « faire mieux avec moins ». Ou comment obtenir 80% des résultats en optimisant 20% des tâches.

Pour cela, il est nécessaire que le Manager Agile ait parfaitement bien identifié les apports et les spécificités de chaque personne. Il en connaîtra le ou les domaine(s) d’expertise ainsi que la véritable plus value. Il s’assurera également que tous connaissent exactement ce qui est attendu d’eux, dans quel cadre et pour quels effets.

Il organisera tous les services de façon à ce que chacun puisse évoluer facilement dans l’exercice de ses expertises et il veillera à mettre en place tous les moyens nécessaires à leur bonne exécution.

Ceci implique bien entendu d’optimiser le cadre de travail. Nous en parlerons très prochainement.

 

  1. Donner du sens

Avoir des employés qui s’ennuient n’es pas une fatalité ! Certes cela peut être un constat mais il est trop facile de les en rendre responsables. Rappelez-vous, vous êtes responsable du bon fonctionnement au sein de votre entreprise. Les leviers d’action existent, il faut les activer.

Nous avons vu au point 3 l’importance de donner des perspectives. Il s’agit de projections d’avenir fortes et puissantes. Mais il faut également les traduire au quotidien. Pour que l’idée d’une mission commune à tous soit bien présente et que chacun s’engage à l’accomplir.

Pour cela, chacun doit y trouver un sens et comprendre la portée de ses actions.

Chaque matin, il faut se poser ces questions :

  • Pourquoi est-ce que je me lève ?
  • Qu’est-ce qui me donne envie de vivre cette journée ?
  • En quoi est-ce que je vais donner le meilleur de moi-même ? Jusqu’où, comment ?
  • Qu’est ce j’en attends ?
  • Qu’ai-je à offrir de plus beau au monde ?

Il s’agit clairement d’une posture personnelle mais également dont le Manager Agile doit se faire le relais actif. Lui-même a le pouvoir de stimuler chaque jour la motivation au sein de son entreprise en activant tous les leviers que nous avons évoqué aux points précédents.

Nous avons vu ici 6 premiers points sous contrôle du Manager Agile.

Nous en aborderons 5 autres dans mon prochain article. Je vous invite à continuer à me suivre en cliquant sur ce lien.

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